Mon savoir-faire :

Le siège se conçoit de différentes manières, selon sa forme ou son style. L’évolution des modes et usages a réellement déterminé les transformations du décor intérieur et notamment des sièges. Ainsi l’histoire du siège est liée à la vie sociale, dans une recherche de confort et d’esthétisme. Depuis le XVIIe siècle, les artisans tapissiers transforment les sièges en combinant matières et  techniques. Mon travail consiste à faire revivre ce patrimoine tout en conservant les méthodes et les proportions propres à chaque  style de siège.

Techniques traditionnelles :

(Utilisées pour les sièges de style)

Sur le fond d’un fût dégarni et propre, je fixe des sangles en jute. Des ressorts sont cousus sur ces sangles et guindés par des passages de cordes en lin nouées. Une toile forte, en jute, vient recouvrir ce guindage. Je couds cette toile aux ressorts et j’ajoute des lacets en ficelle de lin pour accueillir le crin végétal.

 Le crin végétal est la feuille du palmier nain filée. Ces fibres ont des propriétés très intéressantes : elles ne moisissent pas, ne flambent pas et ont une très bonne longévité. C’est la matière première qui donne l’épaisseur et la forme d’une garniture.
Une fois la mise en crin accomplie, j’emballe ce crin d’une toile d’embourrure. Je pique le point de fond pour maintenir le crin au centre, puis je pique les cotés ainsi que les bourrelets tout autour pour donner une forme nette, ferme et précise à la garniture. Je couds des lacets pour accueillir l’élancrin (fibre de noix de coco), qui apporte du moelleux. Je tends une toile blanche (coton). Je pose une ouate coton pour donner un peu de gonflant, puis le tissu d’ameublement, et la finition.